Revue de presse : Dans le Lot, ce médecin veut soigner les troubles du comportement sans médicament

Retrouvez l’intégralité de l’article paru le 26 octobre 2024 dans les colonnes de la Dépêche du Midi, édition Lot, concernant notre Unité Cognitivo-Comportementale située à Leyme. 

Aux psychotropes, le médecin Pierre Leygnac choisit une approche  » non médicamenteuse « . Dans son cabinet, à l’institut Camille Miret de Leyme, les patients se confient et sont écoutés.

 

Pierre Leygnac, médecin psychogériatre de l’unité cognitivo-comportementale à l’Institut Camille Miret de Leyme, soigne les troubles du comportement perturbateurs dus aux maladies neuro-dégénératives par une approche non-médicamenteuse. Il nous explique cette démarche particulière. Rencontre.

 

Quels sont les profils de patients que vous prenez en charge ?

Ce service est destiné à la prise en charge de patients difficiles atteints de troubles du comportement perturbateurs. On a des personnes âgées perdues, désorientées, oubliant à mesure, incapables d’anticiper ou de réaliser des choses par elles-mêmes, décalées dans le temps. Ce sont des gens fragiles et peu accessibles qui fuguent de leur domicile ou se mettent en danger, ou créent d’énormes tensions au sein de leur famille. Ces troubles sont l’expression d’une grande souffrance qui met en difficulté des aidants démunis. Même chose dans les EHPAD où l’on assiste à un épuisement des personnels soignants, ou dans les services hospitaliers où ces patients monopolisent temps ou énergie.

 

Comment travaillez-vous à partir de ces situations extrêmes ?

Pour ces patients, les soins classiques médicamenteux sont souvent peu efficients, mal tolérés et parfois contre-indiqués. Aux psychotropes, nous préférons les « approches non médicamenteuses » basées sur la relation humaine, la confiance et l’empathie. Le rôle et le savoir-faire des soignants est essentiel, ce qui fait de l’UCC une unité très singulière. Par cette approche humaine, les patients se sentent en sécurité, entourés et aidés. Ainsi « stabilisés » après un mois d’hospitalisation complète en moyenne, ils repartent dans un milieu qui leur permet de garder leur tranquillité de façon pérenne. Nous arrivons à réaliser avec les patients de véritables petits miracles (plutôt « exploits » pour ne pas froisser les sensibilités religieuses !) au quotidien ; et ce ne sont pas les familles qui me contrediront !

 

En quoi votre démarche est à part ?

L’UCC de l’Institut Camille Miret de Leyme s’est créée dans le cadre du plan Alzheimer. Elle est progressivement devenue indispensable dans l’offre de soins du département du Lot dont la population est parmi les plus âgées d’Europe. Elle rassure, de par son existence, toutes les instances qui prennent en charge les personnes âgées. Le Lot est bien doté car tous les départements d’Occitanie ne disposent pas d’une UCC. Cette démarche non médicamenteuse continue d’évoluer chaque jour vers de meilleurs résultats et nous permet de prendre la mesure de l’importance des relations humaines dans le soin. C’est un point crucial pour les soignants de notre unité très impliqués et passionnés. C’est une approche qui reste à part

Contact presse

Ludovic LAFON                                                                                                               

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